Pages

mercredi 21 décembre 2011

Achytripes and Anny

Achytripes avait dit, qu’Anny devait accepter des non- choses.

On ne changera pas le fond mais la forme.

T’es marrant toi, avait-elle pensé

« Mais, Achy, ce n’est pas assez concret, c’est bien joli et très facile à dire, surement, mais, enfin, j’veux dire, t’as pas tout simplement la clé ? »

« C’est pas mon boulot là, Anny… »

« Ah bon… »

Lorsqu’Anny a rencontré Achytripes, c’était lors d’un de ces lendemains difficiles, devant lesquels elle n’arrivait plus à faire face. Se regarder dans un miroir la dégoutait tout simplement. Elle se maudissait et se trouvait si laide de l’intérieur qu’elle percevait cette méchanceté faciale que l’on retrouve chez certaines personnes âgées qui vieillissent mal….

Maudit reflet…

Par mal être, par haine envers elle et contre ce qu’elle devenait… Loin d’elle l’envie d’être comme l’autre.
AVEC CETTE PEUR AU VENTRE QUE CE SOIT GENETIQUE.

Cela dit de peur de mettre en couple son péril, elle décidât de se réveiller un peu. De s’activer. Urgemment. Aucune n’envie de le perdre, lui, non plus.

Parce-qu’au fond Achy servait juste de lien entre son conscient et son inconscient. Un lien, ou un liant, rien d’autre…

Rien de plus. Il était difficile pour Anny de croire qu’un jour elle en viendrait à bout. D’autant plus qu’elle savait pertinemment qu’Achy ne serait pas là éternellement.

La clef… l’urgence de cette clef…

C’est dans ces moments-là, comme pour essayer de dédramatiser ce chemin de vie qu’elle se disait qu’elle aurait mieux fait de faire un C.A.P de serrurier, cela lui aurait facilité la tâche.

Noire ironie

Elle se trouvait cette gueule erronée, sale et pale. Vide de vie et d’amour. Vide d’elle-même, pleine de honte, terriblement torturée de l’intérieur. Presque vérolée.

Une gueule pleine de faille. Comme une jambe pleine de poils. Qui piquent.

« Putain Achy, tu m’emmerde…. » Pensait-elle la larme-à-l ’œil….

Un matin de ces lendemain difficiles, elle se réveilla en sueur d’une nuitée difficile faite de rêves lourds et usants, trempée, surtout dans le bas de son dos et entre ses seins ; elle s’essuyait alors avec un bout de la couette, se leva péniblement, fila dans la salle de bain dire bonjour à sa laide facette de ces jours honteux, et fut prise d’une terrible frayeur

« Achy !!!!!!!!!!!! Merde, Achy !!!!!!!! nooon, Achyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyyy … » hurla-t-elle au désespoir, sanglotant déjà, se sentant abandonnée, encore…

Après quelques minutes de profonds pleurs, elle se leva pour ramasser les débris de ce qu’il restait d’Achy, tel un robot sous antidépresseur, mécaniquement, tremblante encore, elle sorti un sac poubelle d’en dessous de l’évier, et mis délicatement les restes de celui-ci a l’intérieur. La larme-à-l’œil toujours.

Lorsqu’elle releva la tête pour regarder ce qui n’était plus, elle aperçut un objet métallique, elle s’approcha un peu plus.

Elle y trouva derrière Achy, ancrée dans le mur, dans un petit creux, une minuscule clef argentée.

vendredi 29 juillet 2011

Elle

Il a fallu un énième clash pour que je décide de dire STOP.
Un stop de moi.
Et la maintenant, juste une envie de hurler, juste ça, pour ne pas tuer.
Parce que tu es tuante.
Meurtrie, tu es, aussi, mais ça, ce n’est pas de mon ressort.
Trop d’œufs dans mon panier. Trop d’œufs que tu as mis dans mon panier.
Tes rôles inversés. Tes tristesses malsaines.
Les consignes.
Et tu as été la pire de celles que j’ai pu m’imposer, de consigne.
Une vie vache, mais une vie que je ne veux pas m’infliger par pitié pour ton ratage névrotique.
Parce-que oui, les névrosés, et parce-que j’en suis une, j’aime ça.
Mais pas les névrosés nocifs. Pas les névrosés ratés.
Ravage névrotique.
Je n’oublierais pas.
Le poison que tu peux être.
Je n’oublierais pas, celle que j’aurais pu être.
Je ne n’oublierais pas, celle que tu étais.
Et celle que tu es devenue.
Merci de l’inspiration que tu as su m’imposer à ton insu.
Tu ne sauras donc jamais à quel point.
A quel point.
Tu m’auras inspirée.

E.E